Comediablanca a posé les bases d’un projet aussi ambitieux que décalé : faire du rire marocain une véritable industrie culturelle. On parle bien d’un festival d’humour, mais pas celui où on se contente de rigoler deux heures avant de rentrer chez soi. Comediablanca, porté par l’agence Tendansia, veut bâtir une scène pro, former des jeunes humoristes et, pourquoi pas, exporter nos punchlines à Abidjan, Paris ou Bruxelles.
Un village où on passe de l’artisanat marocain à une chill zone, d’un food court international à une Gaming Zone où des humoristes s'affrontent en impro. Bienvenue au Village Comediablanca. Ce petit monde éphémère, pensé comme un terrain de jeu culturel, a été imaginé dans ses moindres détails par Amir Rouani, directeur artistique du festival. Pas de place pour les blagues fades ici : tout est pensé pour que le public vive une immersion totale, entre rire, créativité et rencontres inattendues.
Au cœur du festival : un vrai boulot de fond pour accompagner les jeunes talents. En collaboration avec la Fondation Hiba, Comediablanca propose résidences artistiques, masterclasses internationales et coaching personnalisé. L’idée ? Offrir aux humoristes émergents les outils pour percer, mais aussi pour durer. Parce que faire rire, c’est sérieux. Et au Maroc, on ne veut plus juste "faire marrer", on veut structurer, professionnaliser, rayonner.
Comediablanca ne compte pas en rester là. Des éditions délocalisées sont en gestation dans d’autres villes marocaines, avant une expansion en Afrique et en Europe. À terme, une école des arts comiques pourrait voir le jour. "Notre rêve, c’est que le Maroc devienne un hub de l’humour francophone", expliquent les fondateurs Myriam Bouayad et Saad Lahjouji Idrissi.